Récolte cet automne/hiver, réalisation printemps été (date non encore définie)
Atelier proposé par Fréderic notre herboriste
EXPLICATIONS
Parce que nous sommes nombreux à boire du café, et parce qu’il nous est tous (ou presque) arrivés d’essayer des alternatives - que ce soit pour le goût, la gestion de la caféine, l’impact environnemental - il me vient une question toute bête : pourquoi ne pas créer notre version du café ?
A l’instar des oiseaux de nos forêts qui récoltent et sèment des graines dans leurs sillons, repartons en quête de savoirs simples, et tentons l’aventure du café, loin des iles exotiques où il pousse. Pour cela, nous vous invitons à récolter, cet automne, cet hiver et au printemps prochain, diverses graines et racines, afin de les stocker en vue d’un atelier collectif en 2024. Pour chacune d’elles, essayez de récolter 150 à 300 g minimum, histoire d’avoir des quantités intéressantes pour les essais. Voici les différentes espèces.
LE PISSENLIT
Racine amère par excellence, et succédanné de café très connue, elle sera à récolter dans des champs et prairies préservés de la pollution. On en trouve aisément, aussi je ne ferais pas de fiche descriptive. Si vous avez un doute sur l’identification, vous pouvez vous aider d’outils type Pl@ntNet, ou utiliser des livres comme Reconnaître facilement les plantes de François Couplan (un bon livre pour les plantes les plus communes).
Armez-vous d’une fourche (les racines sont en surface), et visez les pieds ayant une belle touffe de feuilles. Si les feuilles sont belles, vous pouvez les laver, et les utiliser en salade, avec une poêlée de pommes de terre, une vinaigrette et des lardons. Quant aux racines, coupez au collet, lavez les, séchez les, et coupez les en tronçons de 3 à 4cm, en enlevant les parties abimées. Ensuite, faites sécher à l’abri de la chaleur, de la lumière et de l’humidité. L’idéal peut être un plateau en bois, que vous brasserez tous les jours.
Au bout de 3 à 4 jours, les racines devraient être sèches. Stockez dans un sac kraft, en attendant leur futur usage.
LA CHICORÉE
La chicorée n’a rien n’a envier au pissenlit niveau célébrité. Longtemps utilisée, on la trouve désormais en accompagnement de notre boisson d’ébène, souvent pour lui donner un parfum caramélisé.
Pour la reconnaître en sauvage (car nous n’utilisons pas les endives ici),profitez de septembre pour partir à la recherche de ses fleurs bleues. Elles sont reconnaissables facilement, et vous n’aurez plus qu’à revenir en octobre/novembre pour faire vos emplettes de racines.
Comme pour le pissenlit, privilégiez les endroits préservés, et procédez de même pour sa récolte, et son séchage.
LA CHATAIGNE
Pour les châtaignes, ce sera également assez simple. Lors de vos récoltes de fruits pour vos soirées auprès du feu, stockez en un peu pour les essais d’assemblage de notre Kwa local. Le plus simple pour les conserver dans le temps restera de les sécher.
Pour se faire, armez-vous d’un mortier, puis concassez les châtaignes. A l’aide d’un tamis, ou d’un plateau assez grand, séparez les morceaux de châtaigne de leur coque externe, puis faites sécher de la même manière que les racines précédentes. Pour éviter l’apparition de mites alimentaires, conservez dans des bocaux hermétiques.
A noter que l’usage d’un déshydrateur alimentaire peut faciliter le séchage de tous ces fruits et racines.
LE GLAND
Les glands de tous les chênes s’utilisent ,mais certains nécessitent des traitements plus longs que d’autres. Car oui, le gland cru est toxique, et cela est dû en grande partie à sa teneur en tanins. Mais ici, ce n’est pas ce qui nous intéresse. Pas de recette complexe, juste à récolter les glands, et à trier ceux qui sont véreux.
Pour cela, placez les glands dans un bac d’eau, et retirez ceux qui remontent à la surface. Il faudra ensuite récupérer les autres, puis retirer la pellicule, et la petite peau marron qui se trouve autour des graines. Il ne restera plus qu’à les couper grossièrement, et à les faire sécher de la même manière que les autres plantes. Stockage en bocaux, comme pour les châtaignes.
LE GAILLET GRATTERON
Plante bien connue des enfants, c’est notre ami envahissant qui colle aux vêtements. Je suis sûr que vous le connaissez bien, mais saviez-vous qu’il est comestible ?
Ses toutes jeunes pousses printanières (la pointe, sur 3 cm environ) peuvent se manger crues, et on un goût de petit pois. Les pousses plus longues (sur 10 cm, peuvent se faire à la poêle, comme des haricots verts. Et ses fruits... eh bien, c’est ce qui se rapproche le plus du café à mes yeux !
De la même famille que notre plante fétiche (Rubiacées), il saura récompenser votre travail de récolte, par un goût très proche de votre boisson favorite. Pour se faire, récoltez ses fruits à la fin du printemps, lorsque ceux-ci commencent à changer de couleur (comme sur la photo). Ils peuvent être récoltés plus foncés, et auront alors un goût un peu plus prononcé après la torréfaction.
Idem, faites les sécher en vue de leur usage futur.
Voila vous savez tout
Merci Fréderic pour ces éléments
La suite en 2024
Si vous voulez participer à cet atelier et mettre de coté les ingrédients, vous pouvez vous enregistrer ici https://framadate.org/31XzWtotrkKMttHx
Comments